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Tôt le matin, nous prenons le premier téléphérique, dans le brouillard. C’est à l’instar du « jour blanc », comme on le dit en montagne, un jour de brouillard et de neige, un jour où l’on peine à distinguer le sol du ciel, un jour où chaque forme n’est qu’une silhouette. Notre « jour est bleu » est fictionnel, annonciateur de récit. L’image structurée par sa perspective centrale laisse le récit apparaître dans la brume. Il est signe d’une lumière très matinale d’une attente patiente. La voix lancinante du rappeur nous donne à entendre les seules répliques d’un dialogue de rupture au petit matin.
2017 / Extrait de texte, Un jour bleu en sommeil
Tu entends, il neige dehors.
Demain nous partirons tôt,
Six heure peut-être.
Tu t'endors ?
Il paraît, ...
Non.
Chut.
Je crois que rien ne pourra jamais réellement commencer.
Tu partiras ?
Tu parlais d'une autre femme ?
Tu voulais me dire ton rêve.
On pourra
ensemble.
Tu restes toujours au soleil.
Je ne te vois plus.
2017 / Vidéo, Un jour bleu en sommeil