Et toi,
tu as vu cette lueur transparente percer ?
Ce n'est pas tout a fait ce que j'aurai voulu. Ailleurs peut-être il aurait fallu le trouver.
Il suffit d'être juste à côté pour mieux voir, tu ne crois pas ?
Assez près, au plus, en fait, il y a ce groupe ou plutôt ces groupes, au coin du parasol.
La nuit.
Oui c'est la nuit, c'est pourtant différent. Un jaune vif mais
surtout éclairé.
J'entends, il y a quelques rires au fond.
Tu es sûre que ce sont des rires ?
Tu n'es pas déjà ailleurs ?
Mais c'est la nuit qui l'emporte inévitablement.
Plus de clarté.
C'est au fond.
Pas très sûre.
Je ne vois pas très bien.
Attends.
Derrière il y a comme autre chose,
quelque chose qui se rajoute.
Caché.
Non. On ne le voit pas.
Je ne sais pas si tu aurais su regarder autrement.
A gauche.
C'est comme très droit et à la fois penché.
Une lueur arrive discrètement sur la joue. C'est une ligne qui poursuit.
C'est à la fois être là et
à côté.
Comme l’aplanissement inattendu d'une réserve.
Tu le sens ?
J'aperçois au fond l'affleurement de quelque chose que nous ne connaissons plus.
J'ai oublié.
Je n'ai plus rien, même dans l'altération de ce que je vois au loin.
Plus rien ne bouge.
Autrement.
Vers un cours d'eau allogène d'amplitude supérieure à ce que tu pensais.
Il serait seul.
J'aperçois le plissement de la lumière au fond.
Une radiation lumineuse réfléchie.
Vagabonde vers la dissémination d'une plante par le vent.
Ça résonnera dans le vide.
Où est ma place véritable ?
Délaissée.
Tu n'entends plus que le loin.