Ils ont cru à la nuit totale
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2021 / Vue d'installation, Don Papa Art Program, Pavillon Rive Gauche - Paris
Des lumières rouges, des flashs, de la fumée, du blé séché.
Le temps file vers sa destruction, le soleil brûle, les lumières changent, les visages s’effacent.
Ils ont cru à la nuit totale est une installation “survivaliste”, un espace juste avant la destruction de nos ressources. Les apparences rouges et blanches des photographies, issues de procédés de prise de vue particuliers, nous plongent dans une atmosphère fantastique où les images basculent du réel à l’ailleurs.
Aujourd’hui les pandémies, les catastrophes naturelles ont de nouveau associé la nature à la mort et l’angoisse. La nature est un regret et une préoccupation qui tourmente.
Avec mes images, je cherche de nouvelles formes de communication avec les cycles humains et naturels. Pour cela j’intègre des formes de savoir-faire, des gestes, une technique traditionnelle de bois brûlé (Shou sugi ban), je transmets des savoirs et des techniques ancestrales issues des territoires ruraux.
Le blé plus que tout autre plante évoque la pérennité des saisons. Les connaissances propres à sa production se doublent de savoirs mythologiques et rituels. Avant l’agriculture industrielle le cycle de production du blé s’étirait sur presque 12 mois et animait l’Europe d’une effervescence commune. Aujourd’hui, selon la tradition rurale, j’ai ramassé mon bouquet de blé le 7 juillet, symbole de prospérité et d’abondance.
Finalement, il se dégage de l’installation une énergie instinctive de résistance, un faire ensemble en harmonie, en toute discrétion. Le blé séché sur la plaque de bois brûlé donnera des graines à replanter pour l’été prochain.